©Pascal Deloche
Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais-les-Bains, la commune sur laquelle est implanté le Mont Blanc, cherche des solutions pour éviter les accidents en montagne et sécuriser la montagne. Touristes, gestionnaires et délégataires des remontées mécaniques : chacun doit prendre ses responsabilités.
Les phénomènes récurrents de canicule et de sécheresse multiplient les dangers en haute altitude. Le 30 juillet, en dépit des recommandations, des touristes ont été surpris sur la traversée du couloir du Goûter, l’une des voies privilégiées qui donne accès au massif du Mont-Blanc. Le drame a été évité de justesse grâce à l’intervention du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM). Mais, sans mauvais jeu de mots, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase en cette période de sécheresse qui traverse l’été.
Face à un tel mépris du danger, aux risques encourus par les secouristes et aux coûts multiples que ces comportements irresponsables font porter à la collectivité (coût moyen d’un secours : 11 000 euros), Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais et conseiller départemental, réagit et avance quelques idées.
Respecter aussi la notion de service public
Chaque « alpiniste » qui voudra braver les recommandations pourrait ainsi verser une caution de 15 000 euros.
De plus, selon le maire de Saint-Gervais, la gestion et l’esprit des sociétés d’exploitation des remontées mécaniques devra évoluer. « La notion de dividende versé aux actionnaires de ces sociétés a totalement effacé celui de service public qui est pourtant le fondement de leur contrat », constate-t-il. Jean-Marc Peillex demande donc aux autorités organisatrices de la mobilité (département, communes…) de faire respecter le droit et d’exiger de leurs délégataires de prolonger les dates d'ouverture des remontées mécaniques afin que la saison d’alpinisme se déploie avant et après les périodes caniculaires. Il leur est aussi demander se concerter pour que l’accès à certaines courses soit suspendu durant ces périodes caniculaires, y compris les remontées mécaniques qui les desservent, et ce « quoi qu’il en coûte ».