Lyon City Tour, le service de visites touristiques en bus à impériale, devait fêter ses 15 ans cette année avec une opération en faveur d’une association. Mais elle est annulée au regard des incertitudes actuelles.

« J’ai l’impression d’être dans un sous-marin et de ne pas savoir quand et comment je vais remonter à la surface » explique Olivier Michel, quelques jours après la réouverture des balades touristiques en bus à impériale qu’il organise dans la cité lyonnaise. Lyon City Tour possède quatre bus qui tournent d’ordinaire toute l’année à Lyon. L’entreprise a également ouvert un service à Brest, l’année dernière. Elle exploite enfin un petit train à la Croix-Rousse (Lyon City Tram) et un autre à Vienne. Olivier Michel a en revanche revendu les parts qu’il détenait dans Wagon Bar (bus avec restaurant) à son associé Berthelet.

Notre rôle de chef d’entreprise c’est d’oser

Les activités de Lyon City Tour ont été stoppées mi-mars avec le confinement. Le 5 juin, deux des quatre bus à impériale reprenaient la route, uniquement les vendredis, samedis et dimanches. « Dimanche dernier, nous avons eu 50 clients, contre 400 habituellement à cette période » indique le chef d’entreprise qui voit son activité également très impactée par les nombreuses manifestations sociales organisées les week-ends, place Bellecour, lieu de départ des circuits Lyon City Tour. « Économiquement, cette reprise ne vaut pas le coup mais il faut bien relancer l’activité. Notre rôle de chef d’entreprise, c’est d’oser » lance Olivier Michel qui compte revenir à une fréquence quotidienne en juillet, mais toujours avec deux bus seulement. Le bus de Brest en revanche, après avoir ouvert quelques jours, s'arrête à nouveau, en attendant l’arrivée des touristes.

Grand calme sur la billetterie

La fréquentation de la petite chenille de la Croix-Rousse a elle aussi bien du mal à repartir. La proportion d’étrangers dans le train (40 %) est inversée par rapport à celle des bus, pour autant le succès est bien maigre. Rouvert le 12 juin, le train accueille 20 clients par jour en moyenne contre 150 habituellement. Les salariés sont donc en chômage partiel. Les saisonniers n’ont pas été recrutés. La billetterie n’enregistre pas grand'chose, ce qui ne donne aucune visibilité pour l’été. Le tableau semble sombre mais le patron de Lyon City Tour se montre optimiste. Et se dit ravi que la Région Auvergne Rhône-Alpes lance un plan de communication touristique.