Maÿlis Jannic (chargée des partenariats) ; Christophe Hurbin (cofondateur) ; Agnès Rakic (chargée de la communication) et Loïc Tanant (cofondateur).
N.L.
La start-up myLabel a réussi sa première campagne de financement participatif. Elle a également officialisé son installation à Lyon et l'embauche de trois personnes.
La start-up myLabel, qui a remporté le trophée Bref Eco de l’Innovation BtoC en décembre 2019 pour son appli conso personnalisable, a levé 130.000 euros. « Nous avons utilisé WeDoGood, la première plateforme de financement participatif en royalties dédiée aux projets à impact positif », précise Christophe Hurbin, l'initiateur de cette application mobile qui se veut « un outil d'aide à la consommation saine, éthique et responsable qui accompagne la communauté d'utilisateurs sur ses choix ».
myLabel s’engage à reverser une partie de son chiffre d’affaires aux personnes qui ont participé à ce crowdfunding. Ce financement a déjà permis d’embaucher trois personnes pour intégrer de nouveaux contenus et lancer les nouvelles versions de l’appli. L'équipe a également officialisé son installation à Lyon au sein de l'espace CPME for H'all dédié à l'innovation.
MyLabel est la seule application à évaluer les produits de consommation sur les trois critères que sont la santé, les impacts sur l'environnement et les impacts sociaux
« Il existe plusieurs applis consommateurs en France mais aucune ne possède les spécificités de myLabel : gratuite et indépendante, elle est la seule à pouvoir évaluer les produits de consommation sur les trois critères que sont la santé, les impacts sur l'environnement et les impacts sociaux, comme le travail des enfants par exemple, en s’appuyant pour ce faire sur des tiers de confiance, associatifs et ONG », explique Christophe Hurbin.
Un modèle économique original
L'appli recense à ce jour plus de 700.000 produits, et compte pour l'heure 25.000 utilisateurs, à qui elle est en mesure de proposer des produits alternatifs compatibles avec leurs valeurs. Le modèle économique de la jeune pousse repose sur la vente des data collectées auprès des utilisateurs, aux marques et distributeurs. « Les dernières statistiques sur les attentes durables des utilisateurs montrent qu'une approche uniquement centrée sur la nutrition ne suffit plus. L’impact sur l’environnement est une préoccupation pour près de deux utilisateurs de myLabel sur trois ; l'impact social pour près d'un sur deux. L’absence de pesticides, de perturbateurs endocriniens, le bien-être animal et la juste rémunération des producteurs apparaissent comme des priorités pour eux », détaille Christophe Hurbin.
Une levée plus conséquente en fin d'année ?
L'équipe vise 100.000 utilisateurs la première année. Et une levée de fonds plus conséquente, autour de 500.000 euros, est d'ores et déjà envisagée. « Ces fonds devraient permettre d'accélérer en France et d'accompagner notre développement en Europe », confie-t-il. L'objectif est aussi d'étendre les champs au-delà des produits alimentaires à d'autres produits de consommation : hygiène/cosmétique, vêtements…
Outre Christophe Hurbin, actionnaire majoritaire et président de myLabel, la jeune pousse compte trois autres associés : Tarik Tiré, directeur de la technologie ; Loïc Tanant, conseil communication et RP, et Frank Leprou, pour le conseil marketing et commercial.
Entreprise sociale et solidaire, myLabel a obtenu l’agrément Esus (Entreprise solidaire d’utilité sociale).