Aurélien Brusset, Directeur RSE et qualité de DCS Easyware.
Dans cette tribune, Aurélien Brusset, directeur RSE et qualité de l'entreprise de services numériques DCS Easyware se questionne sur la meilleure façon de fédérer les collaborateurs autour d'une démarche RSE.
Il existe indéniablement une synergie entre performance sociétale et performance organisationnelle, et de fait entre satisfaction du personnel et satisfaction client. Les salariés mobilisés autour de valeurs communes avec leur entreprise sont des salariés investis et par extension des salariés moins passifs, moins stressés, moins absents, plus heureux, plus productifs et au final plus engagés. Les avantages de la RSE ne sont plus à démontrer pour l’entreprise, ni en ce qui concerne son image et son rayonnement en interne, ni pour ce qui a trait à sa notoriété à l’externe. Le cercle vertueux de la RSE a pour socle commun des valeurs partagées entre les employés et leur employeur. Pourtant, cet argument ne suffit pas toujours aujourd’hui à fédérer tous les collaborateurs.
Certains ne voient dans les engagements et les actions RSE qu’une dimension « corporate » qui les dérange car elle peut dénoter un manque d’honnêteté et de sincérité. Émerge alors une sorte d’appréhension que la RSE soit simplement instrumentalisée pour développer la « bonne image » de l’entreprise. C’est le bien-fondé même d’une telle démarche qui est interrogé.
L’entreprise a un pouvoir d’influence et est pourvoyeuse d’occasions de s’engager dans des projets
Face à ces questionnements, il est bon de rappeler qu’en matière de RSE une entreprise qui joue le jeu de sa responsabilité s’efforce de créer des opportunités de faire, mais surtout de faire mieux et ensemble. On agit donc avec son entreprise, c’est vrai, mais surtout pour soi, en sa qualité de citoyen, parce que cela fait sens, au-delà d’une quelconque motivation réglementaire. L’entreprise a un pouvoir d’influence et est pourvoyeuse d’occasions de s’engager dans des projets, de mobiliser en nombre, de faire connaître des initiatives et donc d’encourager positivement à l’action. C’est à elle de trouver l’angle pour intéresser le collectif.
Pour impliquer, l’entreprise doit savoir s’adapter, comprendre les évolutions de la société et ce qui touche ses salariés. Elle doit pouvoir proposer un spectre large d’actions dans lesquelles ils pourront à tour de rôle se reconnaître. L’essentiel est d’expliquer, encore et toujours, de rendre compréhensible et de donner le choix. Et plus l’approche est pédagogique, exemplaire et humble, plus il est possible d’espérer rallier les plus sceptiques à la cause du bien commun. Pour démontrer qu’elle est à l’écoute des préoccupations sociétales de ses collaborateurs, l’entreprise peut aussi vouloir valoriser les projets personnels de ces derniers.
L’entreprise doit encourager les citoyens qui sont aussi ses salariés à agir, non par opportunisme, mais par devoir et conviction
Elle doit raconter ses propres histoires, mettre l’accent sur les initiatives bénévoles, faire résonner l’engagement des uns pour inspirer les autres. C’est en étant un porte-voix que l’entreprise fait le lien entre les convictions personnelles de ses salariés et les valeurs qu’elle défend elle-même. C’est dans cette posture que se nichent sa responsabilité, sa valeur ajoutée et sa contribution à l’intérêt général. Plus qu’engagée, l’entreprise doit encourager les citoyens qui sont aussi ses salariés à agir, non par opportunisme, mais par devoir et conviction.
La force du capital humain
La force d’une entreprise réside dans son capital humain. Il faut être très attentif à ce capital, non seulement dans la manière dont on le gère en interne mais aussi dans la manière dont on le façonne. Car ce sont les citoyens de notre communauté qui agissent aussi en dehors de l’entreprise, les uns avec les autres, ce sont eux qui éduquent leurs enfants, qui seront les citoyens de demain et qui devront avoir les bons réflexes sociaux et environnementaux pour parvenir à un modèle économique plus éthique, plus responsable et dans lequel ils évolueront de manière plus sereine et constructive.
Cette tribune a été rédigée par Aurélien BRUSSET, Directeur RSE et qualité de DCS EASYWARE, et n'engage que son auteur.