Les objectifs de l'OL à horizon 2025-26 tablent sur une amélioration du chiffre d’affaires à 400-420 millions d’euros.
DD
Conséquence d’un certain retour à la normale du côté des stades et d’un bilan de cessions de joueurs très positif, l’exercice 2021-2022 (clos le 30 juin) se traduit par un vrai rebond économique à l’Olympique Lyonnais. Mais OL Groupe a encore du chemin à faire pour retrouver son niveau d’avant-covid.
En attendant d’éventuelles opérations de cession/rachat de joueur dans la dernière ligne droite du mercato (qui se termine le 1er septembre), l’OL Groupe, qui espère renouer dès la fin de la saison avec les compétitions européennes, annonce un vrai rebond. Son chiffre d’affaires 2021-2022 s’affiche à 252,5 millions d’euros, en croissance de 42 % par rapport à l’exercice précédent.
92,1 millions de cessions de joueurs
Sur les 75 millions d’euros supplémentaires encaissés, 32,9 millions proviennent des cessions de joueurs : elles ont atteint 92,1 millions contre 59,3 l’année précédente avec les ventes des contrats de Joachim Andersen, Maxwel Cornet, Jean Lucas, Melvin Bard, Xherdan Shaqiri et Bruno Guimaraes. De son côté, la billetterie, qui avait chuté à 2 millions à cause de la fermeture des stades due au covid, s’est redressée à 36,3 millions. La réouverture du Groupama Stadium a aussi permis le retour des événements (10,4 millions d’euros contre 1,1 million en 2020-2021) comme les concerts de Soprano et d’Indochine, ou encore le match France-Finlande, sans oublier les 482 séminaires accueillis tout au long de l'exercice.
Mais le chiffre d’affaires d’avant-covid (309 millions d’euros) n’est pas encore retrouvé : la saison 2018-2019 avait été marquée par un parcours en Champions League (8e de finale) et une 3e place en championnat de France, contre un ¼ de finale de League Europa et seulement une 8e place en championnat cette saison.
Un résultat net toujours négatif
Côté rentabilité, l’excédent brut d’exploitation revient dans le vert (+ 13 à 17 millions contre -33,9 millions en N-1) mais le résultat net reste déficitaire (entre -50 et -60 M€ contre -107 millions de N-1), avec une dette de près de 330 millions.
Rachat d’OL Groupe
La nouvelle saison est déjà lancée. Les concerts des Rolling Stones (50 000 personnes) et de Rammstein (100 000 personnes) ont eu lieu en juillet. Celui de Mylène Farmer est prévu pour le 24 juin 2023.
Mais les ambitions sont avant tout sportives. Et le retour des joueurs lyonnais de haut niveau que sont Corentin Tolisso (en provenance du Bayern Munich) et Alexandre Lacazette (Arsenal) doit permettre d’obtenir de meilleurs résultats en Championnat de France et faciliter un retour de l’OL sur la scène européenne.
Par ailleurs, l’annonce récente du projet de rachat d’OL Groupe par l’américain Eagle Football reste l’événement le plus important de l’année au siège de Décines. Plutôt bien perçue jusqu’à présent, l’opération va être suivie de près par tous les observateurs. Car si Jean-Michel Aulas reste a priori Pdg pendant les trois prochaines années, c’est indiscutablement une nouvelle ère qui s’ouvre pour OL Groupe.
Objectifs à moyen terme
En attendant d’en savoir davantage, aucun projet majeur porté par OL Groupe n’a été freiné par la crise du covid. Ainsi, les travaux de construction de la « LDLC Arena » ont démarré en janvier 2022 pour une mise en exploitation de la salle fin 2023. L’investissement s’élève à 141 millions d’euros. Les objectifs à horizon 2025-2026 tablent quant à eux sur une amélioration du chiffre d’affaires global à 400-420 millions d’euros (hypothèse de qualification en Champions League et inclus le trading joueurs) et sur un excédent brut d’exploitation à 90 millions d’euros.