Les véhicules des professionnels de santé, ceux du dépannage, des véhicules utilisés pour des chantiers, des artisans-commerçants… chaque catégorie a vu le nombre de ses bénéficiaires augmenté sensiblement à Lyon.
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Annoncée au printemps dernier, la tarification différenciée va bien s’appliquer à Lyon à partir de juin prochain. Votée dès le prochain conseil municipal de mars, elle élargit sensiblement les mesures d’accompagnement pour divers secteurs professionnels.
La réforme de la tarification du stationnement s’inscrit à Lyon dans la politique globale de la transition des mobilités, avec des mesures incitatives en faveur des véhicules verts et légers et des mesures contraignantes et des tarifs plus élevés, pour les autres, lourds et moins vertueux. Avec aussi un volet solidaire affirmé : « Les familles de trois enfants ou celles qui ont un Revenu Fiscal de Référence inférieur à 13.800 euros auront accès aux prix les plus bas », confirme Valentin Lungenstrass, adjoint au Maire de Lyon, en charge des Mobilités. D’un prix unique de 20 euros par mois aujourd’hui, il évoluera désormais pour les résidents, de 15 à 45 euros. Et pour les visiteurs au tarif horaire, pour exemple, le forfait post-stationnement (FPS), passe de 35 euros à 80 euros. Mais c’est au niveau des professionnels que la situation évolue le plus.
Un nombre de bénéficiaires plus important éligible aux tarifs réduits
Visiblement, les discussions qui ont eu lieu avec les corps consulaires, les syndicats ont porté leurs fruits. Que ce soit pour les véhicules des professionnels de santé, ceux du dépannage, des véhicules utilisés pour des chantiers, des artisans commerçants… chaque catégorie a vu le nombre de ses bénéficiaires augmenté sensiblement.
Quant au contrôle de ces nouvelles mesures, il n’est pas prévu de modifier le dispositif actuel. Comme aujourd’hui, celui-ci sera assuré par 90 fonctionnaires municipaux, assistés de deux véhicules lecteurs de plaques d’immatriculation.
20 millions d’euros de recettes
Il est difficile d’apprécier l’impact qu’auront ces nouvelles mesures sur le niveau des recettes du stationnement payant de surface. Bon an mal an, elles représentent autour des 20 millions d’euros. A ce jour, la part du stationnement payant en voirie se situe autour des 60 % des places disponibles. Il est prévu qu’il atteigne progressivement entre 70 % et 75 %, d’ici la fin du mandat, ce qui devrait générer mécaniquement de nouvelles ressources.
A noter aussi qu’il n’y aura plus le maintien d’une tarification différenciée en fonction de la zone de stationnement et que la gratuité du mois d’août sera conservée.