Le président de la start-up, Olivier Benoit, vise une autorisation de mise sur le marché au second semestre 2020.
Après une première vie d’entrepreneur en Suisse, Olivier Benoit, ingénieur Insa Lyon, a décidé de revenir de ce côté de la frontière pour lancer un nouveau projet.
« Les aides à la création de jeunes entreprises innovantes en Suisse ne sont pas ce qu’elles sont en France », indique Olivier Benoit qui s’est associé avec un ponte de la chirurgie ophtalmologique, le professeur Philippe Sourdille (78 ans, médecin en chef) pour lancer Ciliatech. Créée en décembre 2017 à Epagny Metz-Tessy, l’entreprise travaille au développement d’un nouvel implant intraoculaire pour le traitement du glaucome. « Selon les chiffres de l’OMS, il y aurait 76 millions de patients atteints de glaucome dans le monde en 2020. Le glaucome est la deuxième cause de cécité dans le monde », précise Olivier Benoit.
Simplifier l’acte chirurgical et réduire les complications
Réalisé en polymère acrylique, l’implant sera réalisé par un sous-traitant de Toulouse. Il permet, selon ses concepteurs, « de simplifier l’acte chirurgical, l’opération durant 5 minutes contre 30 minutes habituellement ». La raison ? Son positionnement qui permet de favoriser le drainage uvéoscléral par écartement des zones supraciliaire et sclérale faisant ainsi baisser la pression oculaire, le tout sans désinsertion du muscle ciliaire, permettant d’éviter les inflammations.
Une première levée de fonds d’1 million d’euros
Déjà testé sur dix patients, l’implant Supraflow montre « un recul très positif à quatre ans », explique Olivier Benoit qui vient de réaliser un premier tour de table pour lancer les essais cliniques sur une cinquantaine de patients en France et en Suisse. La start-up a ainsi récolté 1 million d’euros auprès de Kreaxi (fonds ARAC 3), de BNP Développpement et d’un business angel.
« L’objectif est d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché au second semestre 2020. Ensuite, il faudra aller très vite aux Etats-Unis. Pour cela, nous irons chercher des fonds là-bas, entre 5 et 10 millions d’euros. » En effet, le marché américain représente à lui seul 2,3 milliards de dollars… « Et notre principal concurrent américain a déjà levé 50 millions ! »
Cet article a été publié dans le numéro 2332 de Bref Eco.