Mia, c’est le nom de la navette gratuite et autonome qui circulera sur voie ouverte dans la zone d’activités la Zac des Gaulnes, à Jonage. Sa mise en circulation est prévue début 2019 pour une expérimentation de deux ans.

Initiée par la marque Expercité d’Eiffage Énergie Système (qui cherchait à l'origine un moyen de transport pour ses collaborateurs implantés dans la ZAC des Gaulnes) et opérée par l’entreprise de transports de voyageurs Berthelet, Mia (réalisée par le constructeur lyonnais Navya) se veut un outil de proximité au service des 1.500 salariés actuellement présents sur la Zac des Gaulnes. « C’est une offre complémentaire au réseau de transports en commun déjà existant, pour tous ceux qui sont concernés par la problématique du premier et dernier kilomètre », a souligné Olivier Malaval, le directeur régional d'Eiffage Energie Systèmes lors d'une conférence de presse sur le salon Pollutec qui se tient jusqu'à vendredi à Eurexpo.

Au cœur de la circulation

La navette réalisera un parcours d'1,2 kilomètre entre la gare Meyzieu ZI (terminus du tram 3 notamment) et la Zac des Gaulnes, desservant six arrêts en 15 à 20 minutes. A la différence de l'expérimentation menée à Lyon Confluence mais dans le même esprit que l'autre expérimentation menée concomitamment à Décines, Mia sera insérée au cœur de la circulation.

Pour voir le jour, Mia a fédéré autour d'elle un groupement de partenaires privés et publics. Car outre Eiffage Énergie Système, Berthelet, RTE et Veolia, le projet a reçu le soutien de la Métropole de Lyon (qui apporte un financement de 180.000 euros), de la Serl (Société d’équipement et d’aménagement du Rhône et de Lyon) et du Sytral (Syndicat mixte des transports pour le Rhône et l’agglomération lyonnaise).

Le coût d'exploitation pour les deux années d’expérimentation à venir se monte à 480.000 euros. « Le dispositif ouvre la voie à de nouvelles coopérations à la fois techniques, financières et de gouvernance », a souligné Olivier Malaval.

Des outils techniques de pointe

La mise en circulation de la navette a exigé le réaménagement du parcours en intégrant aux infrastructures existantes des systèmes permettant à Mia de communiquer avec son environnement. Mia peut adapter sa vitesse ou s’arrêter en fonction des obstacles grâce à des outils de pointe : antenne NGSS et relais GPS, caméras, capteurs Lidar, cartographie 2D et 3D… Si elle est techniquement autonome, selon ses promoteurs, un agent se tiendra néanmoins à son bord, législation oblige !

À l’issue des deux ans d’expérimentation, Mia pourrait être dupliquée dans d’autres zones d’activités en France ou à l’étranger ...