Henri Giscard d'Estaing au Club Med de Val Thorens.
JFB
C’est un courrier de plus pour Jean Castex, avant son annonce du 20 janvier. Cette fois, il est signé du président du Club Med, l’un des leaders mondiaux du tourisme. Henri Giscard d’Estaing, son président, demande que la montagne française ne passe pas à côté des prochaines vacances d’hiver, succédant à une dernière saison hivernale déjà écourtée.
Lorsqu’a été présenté le tout dernier village de La Rosière, en décembre dernier en Savoie, Thierry Orsoni, directeur de la communication du Club Med, déclarait qu’il n’était pas concevable que les quatorze villages que compte le Club Med dans les Alpes ouvrent en l’absence de ses bars et restaurants. A ce moment, était (encore) prévue une ouverture courant janvier. Mais les indicateurs ont été contraires. Et des bruits courent en ce moment que, compte tenu de la situation sanitaire, les cafés-restaurants ne pourraient rouvrir qu’en avril ! Une douche froide pour le gestionnaire spécialiste des vacances familiales tout compris, à destination d’une clientèle internationale, qui redoute plus que tout une « saison blanche ». Sous l’impulsion d’Henri Giscard d’Estaing, le Club Med, qui fédère de nombreux partenaires financiers, a engagé depuis plusieurs années un développement de ses activités en montagne, avec des investissements lourds, plus de 100 millions d’euros par an.
Autoriser le ski en mars c’est comme ouvrir les plages en octobre
Dans son courrier adressé à Jean Castex, Henri Giscard d’Estaing se pose comme le défenseur de toute la filière française de la montagne : la Compagnie des Alpes, Pierre et Vacances, Poma, Rossignol, l’Ecole de Ski Français… menacés aujourd’hui alors qu’ils ont porté et valorisé le savoir-faire français dans le monde entier. « Autoriser le ski à partir de mars aurait autant de sens qu’ouvrir les plages en octobre », argumente le président du Club Med.
Une filière menacée d’effondrement en Auvergne-Rhône-Alpes
Les départements de Savoie, Haute Savoie et Isère représentent à eux trois plus de la moitié de la richesse touristique d’Auvergne-Rhône-Alpes, première Région européenne de montagne. « Avec une contribution au PIB de l’économie touristique de 30 % pour la Haute-Savoie et de 50 % en Savoie, c’est un pan important de l’économie régionale qui est menacée d’écroulement », avance Henri Giscard d’Estaing.
Les chiffres de l’évolution de la situation sanitaire des premiers jours de la semaine vont être observés de près avant l’annonce du Premier Ministre le 20 janvier.