Les micro véhicules Shaary se louent à la minute, comme les trottinettes; et n'utilisent pas de bornes de recharge.
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Les cofondateurs de la société lyonnaise Wesk, qui propose un nouveau service d’autopartage, ont réuni 3 millions d’euros avec l’aide de business angels. Cette somme devrait permettre le déploiement de la solution dans deux villes françaises d’ici fin 2021.
Le projet Wesk a été initié par Greenpact, le start-up studio engagé pour les transitions écologiques cofondé par Waoup et 30 entrepreneurs. L’entreprise a ensuite été développée par une équipe expérimentée et spécialisée dans la mobilité et les technologies numériques, dirigée par Christophe Sapet et Henri Coron. Sur les dernières décennies, Christophe Sapet a fondé et dirigé Infogrames, Infonie et Navya. Henri Coron était le directeur du développement commercial international de Navya.
L’ambition de Wesk est de déployer des flottes de micro véhicules électriques pouvant se passer de bornes de recharge. L’offre sera disponible pour les entreprises (avec entretien, maintenance et application de partage) mais également pour les villes, sous la marque « Shaary ». Il s’agira dans ce cas d’un service d’autopartage en libre-service avec location à la minute. Les utilisateurs pourront trouver et louer rapidement un véhicule via une application pour smartphones, comme pour les trottinettes.
Une consommation réduite et une batterie interchangeable
Les véhicules Shaary, achetés auprès d’un fabricant italien nommé Estiva, sont à ce point petits que l’on peut en stationner quatre sur un stationnement auto classique, promet Wesk. Ils comportent deux places et leur poids plume leur permettrait d'afficher une consommation 40 % inférieure à celle d'une citadine électrique standard. Une caractéristique qui a un impact majeur sur les batteries. Celles-ci sont interchangeables, ce qui facilite les opérations de maintenance des équipes terrain tout en optimisant la disponibilité des véhicules en autopartage. Ces batteries peuvent en effet être retirées du véhicule, rechargées sur n’importe quelle prise secteur et facilement échangées lorsqu’elles sont épuisées.
La société fait ainsi valoir que sa solution n’implique pas de déployer des bornes de recharge coûteuses et complexes, ce qui évite par ailleurs d’utiliser des places de stationnement dédiées uniquement à la recharge des véhicules.
La société a bouclé son premier tour de financement avec 3 millions d’euros collectés auprès de Greenpact, de ses cofondateurs et de business angels. Cette opération va permettre à Wesk de financer sa R & D et sa prospection, et éventuellement de déployer ses premiers services d’autopartage dans deux villes françaises d’ici fin 2021. La société a en effet déposé des dossiers de candidature dans des villes labellisées « autopartage » et notamment à Lyon.