Benur ne nécessite pas de transfert du fauteuil roulant au vélo.
Benur
La start-up lyonnaise Benur, qui a développé un tricycle à assistance électrique pour faciliter les déplacements des personnes à mobilité réduite, est en passe de commercialiser son vélo.
Joseph Mignozzi peut sourire : son vélo Benur sera commercialisé au printemps 2020. Ce « char » est le premier handbike à assistance électrique ne nécessitant pas de transfert du fauteuil au vélo. Son utilisateur peut donc être sur son fauteuil roulant, ou sur une banquette amovible, permettant à toutes les personnes de l'utiliser, et même les valides ! Une application permet également de gérer les déplacements, l’autonomie ou encore de réserver le véhicule…
La start-up lyonnaise fondée en 2014 travaille déjà avec la ville de Clermont-Ferrand et la Région Auvergne Rhône-Alpes (ViaRhôna). En 2019, elle a réalisé près de 340.000 euros de chiffre d’affaires au moyen de ses services (assistance, réparation, application…). Fin 2019, elle a aussi réalisé une levée de fonds de près de 450.000 euros auprès de Bpifrance, France Active, Rhône Développement Initiative et du Crédit Coopératif.
De nombreux clients potentiels
L’innovation a éveillé l'attention de plusieurs acteurs économiques comme la SNCF, le CEA, la Ville de Montréal ainsi que Grand Chambéry. De nombreux particuliers sont également intéressés. « Nous voulons développer la problématique du dernier kilomètre. Benur est un outil de travail pour les personnes à mobilité réduite », explique Joseph Mignozzi qui va également présenter son projet à l’Agefiph en vue d’un partenariat.
Actuellement incubée au H7 à Lyon, Benur vise un chiffre d’affaires de plus de 600.000 euros pour 2020.
Une campagne sur Ulule
L'entreprise mène actuellement une campagne de financement participatif sur Ulule en vue de récolter a minima 8.000 euros qui permettront de financer l'achat d'un Benur. Ce dernier sera mis à disposition des associations travaillant avec les personnes à mobilité réduite. A sept jours de la fin de la campagne, plus de la moitié de la somme a été récoltée. Le projet est notamment soutenu par Groupama dans le cadre de son programme « Nos engagements vélos ».