Avec 282 000 embauches de cadres attendues en 2022 en France et 12 % des entreprises qui envisagent de recruter au moins un cadre au 4e trimestre 2022, la dynamique de l’emploi devrait se maintenir partout en France d'ici la fin de l'année, exacerbant d'ailleurs les difficultés de recrutements. Focus sur la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Malgré un contexte économique notamment bousculé par l'inflation, les prévisions de recrutement sont à la hausse avec 30 200 emplois de cadres attendus dans la région Auvergne Rhône-Alpes en 2022 contre 28 520 emplois en 2021 (+ 6 %). Des chiffres qui reviennent à hauteur des 30 440 emplois enregistrés en 2019, soit avant la pandémie. Cette prévision est confortée par le volume des offres du 3e trimestre par rapport à celles de l'avant-crise (+29 %), soit 20 596 offres publiées par l'Apec sur son site internet. Les entreprises recherchent en priorité des cadres en études et R & D (20 %), des commerciaux (20 %) et des cadres en informatique (19 %).

58 % des recrutements anticipés comme difficiles

Les cadres aurhalpins sont optimistes : ils sont 58 % à estimer pouvoir retrouver facilement un emploi au moins équivalent à leur poste actuel. Cela concerne les secteurs de l'informatique (68 %), de la production industrielle et des chantiers (68 %), des études-R & D (67 %).

La part des recrutements anticipés comme difficiles par les entreprises régionales est équivalente à la moyenne française (58 %) et concerne majoritairement des fonctions de commercial-marketing (68 %), production industrielle/chantier (58 %) et études-R & D (58 %). « Plusieurs facteurs expliquent ce constat, décrit Éric Guillaumot, délégué régional de l'Apec AURA. Tout d'abord, le manque de candidatures reçues par les entreprises peut être conséquent et, parfois, il existe un décalage entre le profil attendu par les recruteurs et la réalité. Ensuite, il y a évidemment un phénomène de concurrence entre les différents acteurs ; pour finir, certains territoires et secteurs sont moins attractifs ».

L'Apec souligne que les tensions liées aux difficultés de recrutements devraient perdurer début 2023. ​L'agence « reste mobilisée pour accompagner les entreprises qui devront activer tous les leviers possibles pour recruter et fidéliser les compétences cadres qu'elles recherchent ».