Cyprien Lefebvre (WeeeFund), Alain François (TechnipFMC) et Jean-Roger Regnier (E2C Rhône Lyon Métropole).
T.Nicolau
La branche lyonnaise du groupe spécialisé dans la construction d'usines pour des milieux techniques (chimie, pharmacie, biocarburant, raffinage) TechnipFMC cherchait un projet sociétal auquel se lier, lorsque l'association WeeeFund est venue taper à sa porte.
Deux ans, c'est le temps qu'il aura fallu à Cyprien Lefebvre, fondateur de l'association WeeeFund, pour trouver une entreprise prête à donner son vieux matériel informatique à l'Ecole de la 2e Chance (E2C) Rhône Lyon Métropole, située à Vaulx-en-Velin. Cette association permet d'offrir une seconde vie à du matériel informatique encore en état de fonctionnement mais dont une entreprise se débarrasse malgré tout. TechnipFMC s'engage sur trois ans avec l'E2C.
30.000 euros pour accompagner le don matériel
Outre les 55 ordinateurs (fixes et portables), l'entreprise participe financièrement à hauteur de 30.000 euros fournis à WeeeFund pour que l'association puisse reconditionner les ordinateurs mais aussi en assurer la maintenance. Il s'agit de la plus grosse opération pour l'association depuis sa fondation il y a deux ans et demi. « Nous étions en recherche d'un projet local, sociétal avec une dimension environnementale. Nous réduisons notre empreinte carbone en plus d'aider l'école », sourit Alain François, directeur du centre opérationnel de Lyon de TechnipFMC.
Plus de 200 jeunes par an
Le réseau de l'E2C profite pour la seconde fois de l'initiative de WeeeFund, une opération ayant également été mise en place à Saint-Etienne. L'E2C aide chaque année environ 15.000 jeunes (16-25 ans) sortis du parcours scolaire sans qualification. L'école de Vaulx-en-Velin accueille entre 200 et 250 jeunes par an. La majorité du matériel informatique de l'école datait de 2009 et commençait à montrer des signes de faiblesse.
L'E2C de Vaulx-en-Velin compte environ « 70 % de sorties positives », selon Jean-Roger Regnier, président de l'E2C Rhône Lyon Métropole. Un président à qui le nom « école » pose problème. « Nous ne sommes pas une école au sens premier du terme, nous sommes surtout là pour aider ces jeunes à se construire un projet professionnel. Nos stagiaires passent entre 30 et 40 % de leur temps en entreprise pour visiter, découvrir de nouveaux secteurs. Et puis une fois qu'ils ont trouvé ce qui leur plaît, ils se concentrent sur une seule entreprise pour leurs stages.»
La région Auvergne-Rhône-Alpes compte 14 sites, répartis sur 10 écoles, et accueille chaque année 1.500 jeunes.