Le portefeuille "L'essentiel" De Rigueur permet de recharger son téléphone sans contact.
De Rigueur va aujourd'hui plus loin que la maroquinerie et produit désormais un portefeuille permettant de recharger son smartphone par induction.
Hébergée au sein de l’incubateur Beelys, la société De Rigueur a déjà connu plusieurs vies. Fondée en 2014 par Adrien Deslous-Paoli, 23 ans à l’époque, l’entreprise s’est d’abord fait connaître avec ses petits sacs en cuir fabriqués en France. Mais Adrien Deslous-Paoli veut créer plus qu’une simple marque de maroquinerie. Il veut y apporter un côté pratique et moderne.
Un Innovation Awards lors du CES 2016
D’où son idée d’y intégrer de l’électronique permettant de recharger son téléphone portable. Mais le chemin est long pour passer du rêve à la réalité. Rejoint par Elodie Bienstman, ingénieur en matériau passée par LVMH et Givenchy, Adrien Deslous-Paoli imagine d’abord un étui en cuir - le Sleeve - qui permet de recharger son téléphone sans branchement. « The connected Sleeve » reçoit un Innovation Awards lors du CES 2016. Si le développement de ce produit est toujours en cours, une autre innovation a, elle, vu le jour.
La fabrication nécessite un savoir-faire de maroquinier et de soudeur
Baptisé « L’essentiel », il s’agit du « premier portefeuille de luxe en cuir capable de recharger votre smartphone, sans fil ». Un procédé par induction électromagnétique a été intégré de façon quasi invisible.
Par une simple pression du doigt, la batterie s’allume et permet de recharger les derniers modèles de téléphones par simple contact. Une prise micro-USB, subtilement intégrée, permet de recharger son portefeuille. « Nous avons déposé trois brevets », explique le dirigeant qui a trouvé un fabricant intégrateur à Canton. « La fabrication est assez délicate puisqu’elle nécessite un savoir-faire de maroquinier et de soudeur ». 800 exemplaires (250 € prix public) ont été produits et 120 ont déjà été livrés.
Au service des marques
Positionné sur le créneau de la fashiontech, De Rigueur veut s’imposer dans les concepts stores et autres boutiques de mode branchées. En parallèle, l’entreprise a été sollicitée par d’autres marques de maroquinerie afin de développer et concevoir pour elles des produits de ce type : « Cette activité de sous-traitance va représenter une part importante de notre activité cette année », explique le dirigeant qui veut devenir « le leader français de la fashiontech ».
Cet article a été publié dans le numéro 2274 de Bref Eco.