Le 10 juin prochain, à l’Hôtel de Région à Lyon, Nouvelle Ère organise son 8^e congrès sur le thème « L’Entreprise de demain sera entre-aidante ou pas ! ». À cette occasion, rencontre avec Jean-Baptiste Hibon, président de Nouvelle Ère.

Aujourd’hui en France, plus d’un salarié sur dix aide régulièrement un proche malade, en situation de handicap ou en perte d’autonomie. Une proportion vouée à augmenter avec le vieillissement de la population. Ce sont ces personnes, mais également les entreprises qui les soutiennent, que le 8e Congrès Nouvelle Ère a choisi de mettre en lumière cette année autour du thème « L’Entreprise de demain sera entre-aidante ou pas ! ».

Si l’aide n’est pas au cœur des entreprises de demain, on va dans le mur ! 

Pour Jean-Baptiste Hibon, président de Nouvelle Ère, et lui-même handicapé moteur à la suite d’une erreur médicale à la naissance, « si l’aide n’est pas au cœur des entreprises de demain, on va dans le mur ! Quand une entreprise aide ses salariés, elle aide aussi ses clients, ses fournisseurs… ». Pour ce dernier, les salariés aidants, mais aussi les référents handicap en entreprise et les personnes en situation de handicap, sont unis par leur mission commune d’aide et de soutien. « Ils sont le cœur battant de l’entreprise, rendant possible l’inclusion et le bien-être au travail pour tous ». Avec Nouvelle Ère, il travaille à une charte de l’entraidance pour accompagner les entreprises sur cette voie.

Partir du handicap pour améliorer le bien commun

Quand Jean-Baptiste Hibon a lancé le premier Congrès Nouvelle Ère en 2016 avec Mirella Launay, son objectif était de « partir du handicap pour améliorer le bien commun ».

« Le handicap est la contrainte humaine la plus difficile qui soit. En partant du prisme du handicap et de la fragilité, nous dynamisons le bien de tous », explique le psychosociologue qui intervient dans les entreprises en tant que formateur et conférencier pour « vulgariser le handicap qui fait peur ». Plus récemment, pour ses cinquante ans, c’est le ton de l’humour que ce père de trois garçons a choisi pour parler de handicap, avec le spectacle « Le cul entre deux chaises », écrit et mis en scène par son épouse Séverine-Arneld Hibon. « J’aime l’art oratoire, ce qui est un comble pour quelqu’un qui a des difficultés d’élocution », rigole Jean-Baptiste Hibon.

Cet article a été publié dans le numéro 2582 de Bref Eco.