Les équipes d'IDM et de la Compagnie des Alpes testent ensemble le tapis Ecoverclip .
La gare de départ du FuniPlagne a été choisie pour tester, en conditions réelles, Ecoverclip, le premier tapis antidérapant à faible impact carbone. Ses 130 m² permettent d’évaluer l’usage et le cycle de vie du produit avec un retour qualité/performance effectué par les équipes de La Plagne.
Ecoverclip est développé par la société savoyarde IDM (Siège : Porte-de-Savoie ; CA 2021 : 6,6 M€; 11 pers.), spécialisée dans les pièces détachées pour les équipements techniques en montagne (remontées mécaniques, enneigeurs), les bandages et revêtements en caoutchouc. Présents sur toutes les remontées afin de supporter les câbles, minimiser les vibrations et nuisances sonores, les bandages sont sollicités et affichent une durée de vie moyenne de cinq ans. Chaque année, ils représentent un volume de 80 tonnes… incinérées en tant que déchets. L’idée d’IDM est de valoriser ce gisement pour fabriquer les tapis en caoutchouc présents notamment dans les gares de télécabines. « Ces tapis sont actuellement les seuls produits de notre gamme que nous importons d’Asie », précise Damien Laymond, son président.
La Compagnie des Alpes pourrait recycler 20 tonnes de bandages par an
Composé à 75 % de matières recyclées, Ecoverclip possède les mêmes caractéristiques qu’une dalle traditionnelle. Sa fabrication associe la société Plymouth (Feyzin/Rhône), transformateur de caoutchoucs et plastiques et partenaire technique du programme. Les bandages usés sont réceptionnés puis broyés et transformés selon un procédé breveté. La presse et la vulcanisation viennent achever le processus.
Pour la Compagnie des Alpes (gestionnaire de La Plagne), partenaire d’IDM, ce projet vient compléter une palette d’initiatives liées à l’économie circulaire : recyclage d’équipements de remontées mécaniques sur de nouvelles installations, rétrofit de dameuses afin d’en doubler la durée de vie ; réemploi de déblais sur les zones de travaux. Si la phase d’expérimentation est concluante, les dix domaines skiables qu’elle exploite pourraient adopter Ecoverclip et permettre ainsi de valoriser les 20 tonnes de bandages usés qu’ils génèrent chaque année.
Cet article a été publié dans le numéro 2483 de Bref Eco.