À 29 ans, Caroline Breton, diplômée du Master management des ressources humaines et organisation de l’iaelyon, pilote la formation de la maison Chaumet. Passionnée de joaillerie, elle s’y épanouït dans sa vocation pour les ressources humaines découvertes, apprises et exercées au fil d’un parcours international.

Une année d’or, d'argent, de bronze: la maison Chaumet, créée en 1780 place Vendôme, dans la capitale, a dessiné les médailles frappées par la monnaie de Paris et remises aux athlètes olympiques et paralympiques de Paris 2024. En interne, cela s’est traduit par un intense travail alliant la création, l'innovation, la virtuosité de l’artisanat et un certain goût français décliné à l'international. Une combinaison qui semble résonner avec le parcours et les aspirations de Caroline Breton, responsable de formation du joaillier.

Une écoute active

L'ex-étudiante de l’iaelyon s’est réorientée vers cette filière après un Bachelor de commerce, à l’université de Concordia, au Québec. « Mon cours d'introduction aux ressources humaines offrait une vision à 360° des RH, se rappelle-t-elle. Et tout m'a plu: l'attention à l'humain et au développement des salariés, l'écoute active, la formation, la capacité à analyser ce que l’on dit pour le reformuler, la nécessité d'être curieux et rigoureux. »

Elle peaufine ses connaissances et trouve des stages en France pendant l'été avant de repartir outre-Atlantique pour suivre ses cours tout en travaillant à mi-temps pour le spécialiste de boissons non alcoolisées et du café Keurig Dr Pepper Accédant ainsi à un poste très généraliste en ressources humaines, elle découvre, outre le droit du travail canadien, « une grande ouverture d'esprit dans le recrutement qui donne sa chance à des profils atypiques et à des jeunes ».

Parcours individualisé à l’étranger

De retour en France, elle choisit l’iaelyon « pour son excellente réputation, pour la ville et parce que l'école offre de construire son parcours à son image, notamment en donnant l'occasion de partir en échange en parcours individualisé à l'étranger. sans faire d'année de césure ». Des cours, elle retient « une vraie cohérence avec les quatre ans de cours au Canada » et les travaux dirigés (TD) avec des intervenants des différents métiers.

« Je me souviens en particulier d'un cours qui m'a bouleversé et fait réfléchir, consacré à la détection des souffrances de salariés, et d'un autre sur l'écoute active, détaille Caroline Breton. Tandis que les cours théoriques aident à prendre du recul. » En deuxième année, elle passe le premier semestre à Valence en Espagne et le deuxième semestre à Paris, pour un stage de fin d'étude dans la maison Chaumet, du groupe LVMH. Un parcours complet et ambitieux.

Nouvelles méthodes digitales

Son Master en poche, elle remet le cap à l’étranger pour un Volontariat International en Entreprise (VIE), de septembre 2020 à août 2021 dans la société Ferrero à Bruxelles. « Un poste de RH généraliste junior », résume la professionnelle. Elle enchaîne avec un contrat de chargée du développement de la formation chez Hermès parfums, « à un moment où le secteur beauté-maquillage venait d'être lancé, avec des enjeux de formation passionnants dans cette belle maison d'artisanat! »

Cette expérience n'empêche pas la passionnée de joaillerie de quitter Hermès pour rejoindre la maison Chaumet, début 2023. Elle y pilote la formation et le développement des compétences de 300 collaborateurs, depuis les fonctions support jusqu'aux ateliers artisanaux, en passant par la logistique. « À ce poste, je peux mener des projets de À à Z, avec une très bonne équipe, s’enthousiasme-t-elle. Ft, au-delà de la formation plus classique, je m'intéresse beaucoup à toutes les nouvelles méthodes digitales, du e-learning à l'intelligence artificielle. »

Caroline Breton a lancé une plateforme LMS (Learning Management System) qui couvre divers sujets d’information sur l'engagement des salariés, le code de conduite, l’anti-corruption ou les premiers secours. Avec, aussi, des modules sur l’histoire de la joaillerie parisienne ou les diamants. « La culture générale nourrit la culture d'entreprise, conclut-elle, avec un collaborateur qui est acteur de sa formation. »