Gaëtan Depaëpe (Entroview) est candidat au Prix EY de la start-up de l'année.
Entroview
La société grenobloise Entroview accélère ses efforts sur le marché balbutiant du reconditionnement des batteries issues des véhicules grand public. Précurseur, elle espère générer un écosystème aujourd’hui inexistant grâce à un ensemble logiciel-appareil permettant de diagnostiquer les batteries sorties des véhicules électriques
Gaëtan Depaëpe s’était donné deux objectifs. Le premier concernait un système de diagnostic des performances des batteries durant le cycle de production. Le second visait à développer des outils pour analyser l'état de santé sur les batteries de seconde main. « Le travail prévu avec les gigafactories notamment pour éliminer les rebuts en fin de ligne, a été mis de côté car la plupart des projets ont coulé ou ralentissent ».
Faute de clients potentiels, l’équipe d’Entroview a accéléré son travail sur le deuxième objectif et lancé tout récemment un ensemble logiciel-appareil afin de diagnostiquer les batteries sorties des véhicules électriques. « Il s’agit de voir si elles peuvent être remises dans une voiture, soit en recyclage, soit en seconde vie par exemple dans le stockage stationnaire ».
Je suis parti voyager un an et j’ai pris conscience que je voulais consacrer le reste de ma carrière à la lutte contre le changement climatique. Et pour cela il faut des solutions massives.
Mais sur un marché de la réparation quasi inexistant, l’approvisionnement en pièces détachées et le diagnostic de chacun des modules s’avèrent encore des étapes complexes. Gaëtan Depaëpe ne craint pas la complexité. Plutôt le manque d’impact de son projet sur la préservation de l’environnement. « J’ai cofondé et je suis toujours actionnaire d’ailleurs de Runview dans le data mining comptable. Je suis parti voyager un an et j’ai pris conscience que je voulais consacrer le reste de ma carrière à la lutte contre le changement climatique. Et pour cela il faut des solutions massives ».
Entroview devrait dégager son premier chiffre d’affaires cette année au travers de POC. Elle dispose d’une surface financière suffisante pour voir venir, démontrer de la faisabilité du process de recyclage, commencer à créer une nouvelle chaîne de valeur circulaire. Si possible à l’échelle du monde.
Ses perspectives ?
« Nous essayons de créer cette chaîne de valeur circulaire, ce qui n’est pas simple car nous n’avons ni les producteurs de batteries en Europe, ni les recycleurs. Déjà nous devons démontrer que la réparation de batteries, c’est un processus faisable. »
Entroview
Siège : Grenoble
Effectif : 15 personnes
15 ans : la durée de vie espérée pour une batterie reconditionnée