Fabricant et transformateur de produits d’hygiène à usage unique (essuyages papier, savons et solutions pour les mains) destinés aux secteurs de l’industrie, du médical, de l’alimentaire et des collectivités, MP Hygiène a vécu une année 2020 tout simplement incroyable.

Si la consommation d’essuie-main est restée stable, celle du papier toilette s’est effondrée… alors que celle des autres produits s’est littéralement envolée. La production de savon a bondi de 40 %, les ventes passant pour l’année de 5 à 8 M€. La commercialisation de masques et gants est passée de 7 millions annuels à 40 M€. Mais surtout, MP Hygiène, qui écoulait d’ordinaire pour 350.000 euros de gel hydroalcoolique par an, en a vendu, pendant le confinement, pour 59 M€ ! « Aujourd’hui, cela représente encore 1 M€ par mois » confie son dirigeant Marc Miribel.

Accélération des investissements

Il a fallu accélérer certains investissements (extension de 2.000 m² du site d’Annonay Pupil, qui était programmée pour une ligne de savon, finalement dédiée au gel) et en consentir de nouveaux (aménagement d’un espace interne à l’usine de 3.000 m² pour fabriquer davantage de ces liquides devenus précieux). L’explosion des ventes a permis aussi de prévoir la transformation d’un site de stockage de 11.000 m² en usine de production pour le papier (embauche prochaine de 25 personnes) et de programmer la construction d’un important entrepôt logistique.

Il y a eu de la solidarité aussi entre les entreprises. Nous avons appris à nous connaître !

L’entreprise a bien sûr attribué la prime Macron à tous ses personnels et fournit des masques et du gel en quantité à des structures qui en avaient un besoin crucial. A l’hôpital d’Annonay, au centre Léon Bérard mais aussi à de nombreuses mairies de la région et à l’Education nationale. Pour assurer les cadences, la production de gel a été assurée 7 J/7 et 24 heures/24. « Nous avons été bienveillants avec les personnes qui devaient garder leurs enfants. Le personnel s’est aussi mis en quatre pour les livraisons. Tout cela a resserré les rangs. Nous avons retrouvé nos valeurs familiales », assure Marc Miribel qui a aussi apprécié de travailler avec d’autres entreprises du secteur. « Il y a eu de la solidarité aussi entre les entreprises, pour des besoins de masques par exemple. Certains ont notamment aidé pour les démarches de dédouanement. Nous avons appris à nous connaître ! »