Ingénieur Arts et Métiers et titulaire d’un eMBA de HEC, Raphaël Constantin a rejoint le groupe Rondot, fabricant d'équipements pour les lignes de production de verre creux, début 2022. Peu de temps après, il signait la plus grosse acquisition de l'entreprise créée en 1936 par une famille de soyeux lyonnais.

Après sept ans chez Boccard et près de vingt ans chez Fives où il a dirigé une business unit de 2 000 personnes et 400 M€ de chiffre d'affaires, Raphaël Constantin est « chassé » pour rejoindre le groupe Rondot. Basé à Champagne-au-Mont-d'Or, Rondot est une entreprise familiale fondée en 1936 à Lyon par Louis Rondot, suivi par Albert Rondot, puis Louis Rondot Junior. Ce dernier, âgé de plus de 70 ans en 2019, a dû revenir dans l'entreprise après une première transition avortée, avant que Raphaël Constantin ne rejoigne l'entreprise. « Le fil rouge de mon parcours pourrait se résumer à la conduite du changement dans la douceur, en conservant l'ADN des organisations », explique-t-il.

Trois sites industriels en France

Rondot est spécialisé dans la fabrication d'équipements techniques dédiés au « bout chaud » (la zone de formation du verre en fusion) des lignes de production de verre creux. L'entreprise se concentre sur la fonction transfert dans le processus de fabrication du verre creux. Ses clients ? Les 600 usines des fabricants de bouteilles comme Verralia, OI et Ardagh. Rondot travaille dans une logique de proximité avec les sites de production de ses clients : « Nous disposons de trois sites industriels en France (Ambronay, Saint-Symphorien-d'Ozon et Saint-Rémy-de-Provence), trois en Angleterre et deux aux États-Unis », explique Raphaël Constantin qui peut par ailleurs compter sur onze sociétés de distribution dans le monde. Le groupe Rondot réalise ainsi 80 % de ses 100 M€ de CA hors de France.

Une nouvelle acquisition en cours

Depuis son arrivée dans le groupe dont Siparex est l'actionnaire de référence, Raphaël Constantin a signé l'acquisition de la société Ramsey aux Etats-Unis « qui nous a apporté 20 % de chiffre d'affaires en plus », et d'une autre société, Penine, en Angleterre. Une nouvelle croissance externe est en cours et pourrait aboutir à la rentrée. « L'entreprise accélère son rythme d'acquisitions, passant d'une acquisition tous les deux à trois ans à une acquisition par an. Ma vision est de respecter les entreprises acquises : conservation des noms et marques, maintien des équipes de management, pas de déménagement des sites ».

Raphaël Constantin accorde une place importante au bien-être des salariés qui sont d'ailleurs entrés au capital. « Nous investissons dans un plan RSE ambitieux », affirme le président du groupe qui vise la notation Ecovadis Argent cette année. Il entend également innover sur son modèle d'affaires en proposant, dans une logique d'économie circulaire, « du matériel à l'usage », pour certains des équipements du Groupe.