Thomas Charrel (Veinsound) est candidat au Prix EY de la Start-Up de l'Année.
Veinsound
La société lyonnaise Veinsound a développé un appareil qui permet de traiter les varices de manière non invasive, rapide et sans douleur. Une technologie qui pourra être utilisée directement dans les cabinets des angiologues ou des phlébologues.
L’excitation est perceptible chez Thomas Charrel, le CEO de Veinsound, qui « met au point un nouveau traitement contre les varices pour des millions de personnes en cabinet, chez l’angiologue ou le phlébologue. Un traitement non invasif, indolore et rapide », promet le cofondateur de cette jeune société lyonnaise. La solution s’adresse au stade précoce de la varice, ce problème très répandu de circulation sanguine qui se manifeste par une dilatation des veines superficielles qui deviennent apparentes et qui engendre un risque de stagnation du sang. « Toutes les techniques de traitement consistent à boucher la veine pour que le sang ne stagne plus. Soit en injectant une mousse détergente. Soit par voie chirurgicale grâce un cathéter chauffant qui cuit la veine ou par arrachage de ladite veine ».
Les ultrasons à l'œuvre
Chez Veinsound, la technique est tout autre. Elle consiste à envoyer sur la varice des ultrasons focalisés et pulsés qui « déclenchent une érosion mécanique de sa paroi intérieure et in fine une oblitération de la veine », explique Thomas Charrel. L’intervention a lieu via un appareil qui inclut également un échographe permettant de travailler temps réel, même sur des veines tortueuses.
« Nous exploitons deux brevets de l’Inserm en licence exclusive et mondiale », détaille encore le Pdg de cette entreprise qui n’a pas encore commercialisé son outil. « Nous en sommes au stade de la validation clinique. Nous avons achevé la phase réglementaire sur l’animal. Nous allons débuter sur l’homme fin 2025 avec 15 volontaires pendant un an. Puis une deuxième phase sera enclenchée avec une centaine de patients ».
À la recherche d'investisseurs et d'industriels
En parallèle, Veinsound, qui fabrique sa sonde de thérapie en interne, recherche des investisseurs pour industrialiser la production. Car il va falloir assurer des volumes. Sur le seul marché national, le portefeuille potentiel est d’environ 2 000 praticiens, en grande partie « dans les grandes villes et sur la côte », indique Thomas Charrel qui compte se positionner en premier lieu sur des prestations esthétiques non remboursées.
Créée en 2017, Veinsound a passé six années en R & D avant de présenter son produit en 2023. Depuis ses débuts, la société a levé 2,7 millions d’euros (dont 0,7 M€ de subventions) et prévoit une nouvelle levée de fonds en 2026 pour financer la deuxième phase clinique.
Les perspectives
« Nous espérons obtenir notre marquage CE en 2028. Mais d’ores et déjà, une cinquantaine de praticiens a passé des précommandes ».
Veinsound
Pdg : Thomas Charrel
Siège : Lyon
CA : aucun
Effectif : 12 personnes