Créée en 2022, Verley, qui s'appelait auparavant Bon Vivant, est une jeune entreprise de biotechnologie alimentaire spécialisée dans la production de protéines laitières grâce à une technique de fermentation de précision.

Décarboner l'industrie laitière, voilà l'objectif de Verley. Il faut dire qu'en France, l'élevage bovin lait est responsable de 6 % des émissions de gaz à effet de serre. « J'en étais à ma deuxième start-up et je savais que j'allais en lancer une troisième. Je voulais que soit une entreprise à impact, raconte Stéphane Mac Millan, CEO de Verley. Je voulais que ce soit un marché conséquent. Jean-Marc Jancovici en parle mieux que moi, mais l'environnement et l'impact sont une question de grand nombre », poursuit-il.

C'est justement pour cette question d'impact qu'il se dirige vers une entreprise industrielle. Il constate alors que quelques entreprises s'attaquent déjà à la décarbonation de l'industrie laitière qui fait face à deux problèmes : « Le manque de production de lait et une hausse de la demande de protéines laitières. »

Une réduction de 72 % des émissions de CO2

L'idée est là. Mais elle se concrétise lorsque des amis lui présentent Hélène Briand, ingénieure agronome, avec qui il va fonder l'entreprise. Pour atteindre l'objectif de décarbonation de l'industrie laitière, les cofondateurs se basent sur une technique de fermentation de précision. « C'est une technique sur laquelle on a du recul. Elle nous donne un moyen de produire n'importe quelle molécule que ce soit une enzyme, protéine ou vitamine, grâce à des micro-organismes. Cela existe avec l'insuline pour les diabétiques. Et puisqu'il y a des problèmes de production de protéines de lait, utilisons cette technique pour en produire », explique le cofondateur de Verley. Avec la fermentation de précision, Verley réduit de 72 % les émissions de CO2 des protéines de lait.

Une commercialisation aux États-Unis pour 2026

Ce produit, l'entreprise lyonnaise le commercialise auprès des industriels de l'agroalimentaire. Verley vise une commercialisation de ses produits aux États-Unis en 2026. Pour l'Europe, elle compte obtenir l'autorisation de commercialisation à l'horizon 2027 voire 2028.