Créée en 2020 à Grenoble, Renaissance Fusion travaille au développement d'un réacteur à fusion nucléaire pour la fin des années 2030. Pour ce faire, l'entreprise de R & D s’organise autour de trois piliers technologiques dont deux peuvent créer de la valeur à court moyen terme et être commercialisés auprès de secteurs très intéressés par ses innovations.

Créé en 2020 par Francesco Volpe, Renaissance Fusion emploie déjà 85 personnes qui travaillent au développement des trois briques technologiques qui permettront de donner naissance à un nouveau modèle de réacteur à fusion nucléaire, le Stellarator à géométrie simplifiée : les métaux liquides, les stellarators simplifiés et les HTS (Haute Température Supraconducteurs).

Lancer une ligne pilote de supraconducteurs haute température

A ce jour, Renaissance Fusion a déjà levé près de 50 millions d'euros pour poursuivre le développement de ses innovations qu'elle compte monétiser rapidement. Notamment celle qui concerne ses HTS (Haute Température Supra conducteurs), « des rubans supraconducteurs de plusieurs centimètres de large » qui permettront de concevoir des réacteurs plus compacts. Il s'agit d'« une vraie rupture technologique », s'enthousiasme Philippe Lamotte, CFO de l'entreprise. « Notre technologie est capable de révolutionner la production, le transport et la transmission d’énergie électromagnétique. Elle intéresse notamment les câbliers, mais aussi le secteur ferroviaire et les fabricants de nacelle d'éoliennes ». L'objectif de Renaissance Fusion est de pouvoir lancer une ligne pilote de ces larges HTS courant 2026, en passant par une nouvelle levée de fonds en série A2.

Sur la technologie des métaux liquides qui servent à protéger le réacteur, Renaissance Fusion discute avec de potentiels partenaires travaillant sur les réacteurs à sels fondus. « Nous pensons pouvoir générer du chiffre d'affaires en 2027 », ambitionne le directeur financier de cette start-up qui déploie un modèle original axé business, sans perdre de vue son objectif de « commercialiser des réacteurs de fusion nucléaire dans les années 2030, ouvrant la voie à une électricité abondante, bas carbone et à faible coût ».