Afin de maintenir en France les activités d’Inframet, fabricant et installateur de pylônes de télécommunication, Jérôme Marut lui adjoint des compétences pour proposer de nouveaux services à ses clients. Et aussi anticiper le moment où le maillage du territoire sera terminé.

Un jour de l’automne 2022, les équipes des trois entités du Groupe Proxyrius se sont retrouvées à proximité du Hohwald pour l’installation, en zone Natura 2000, d’un pylône de téléphonie mobile monotube haut de 42 mètres qui a été héliporté. Sortant ainsi ce bourg du Bas-Rhin et ses alentours de leur zone blanche. Jérôme Marut ressent une « certaine fierté » à l’évocation de cette journée qui restera pour lui un « souvenir fort » : « C’était particulièrement délicat compte tenu des risques et du stress auxquels sont soumises nos équipes en réception à plusieurs dizaines de mètres du sol sous l’hélicoptère dans ce type d’opération. Surtout, cela a été l’occasion de prouver l’efficacité de la complémentarité des trois entreprises qui ont travaillé en synergie, sans fausse note », relève le PDG de Proxyrius, groupe qu’il a constitué à partir de la reprise, en 2017, d’Inframet dont les dirigeants partaient à la retraite.

Reprise d'Inframet il y a cinq ans

Après avoir, durant vingt ans, occupé différentes fonctions chez des équipementiers automobiles de rang 1, jusqu’à prendre des fonctions de directions opérationnelles, cet ingénieur a décidé d’abandonner sa carrière dans les grands groupes pour prendre en main les destinées d’une PME.

Créée en 1996, Inframet est spécialisée dans la conception, la fabrication, l’assemblage et le montage de pylônes de télécommunication en acier. Elle travaille avec les quatre opérateurs français de téléphonie mobile pour qui elle installe, en moyenne, 300 infrastructures par an. Alors que la plupart de ses concurrents sous-traitent à l’étranger ou délocalisent leur production, Jérôme Marut a choisi de la maintenir en France.

En visant une antenne-relais, un drone peut vérifier que la transmission passe bien

Pour cela, il intègre de nouvelles compétences afin de proposer plus de services à ses clients. C’est ainsi que, fin 2021, il a repris Altitech dont les « techniciens cordistes » sont spécialisés dans les travaux d’accès difficiles : ils interviennent là où les nacelles, échafaudages… ne permettent pas d’accéder. A leurs compétences acrobatiques, s’ajoutent des savoir-faire techniques. « Au moment de la reprise, Altitech disposait d’un savoir-faire maîtrisé dans la maintenance opérationnelle du parc de pylônes télécoms des armées qui représente une part significative de son activité. La synergie avec Inframet est évidente : nous pouvons maintenant assurer la maintenance des pylônes de tous nos clients », démontre Jérôme Marut qui vient d’intégrer dans son groupe Semadrones, bureau d’études télécoms spécialisé dans le traitement et la restitution de données acquises par des drones et scanners laser pilotés par son équipe présente sur tout le territoire. « En visant une antenne-relais, un drone peut vérifier que la transmission passe bien. En plaçant deux drones face à face, on fait des simulations pour trouver le meilleur emplacement d’un futur pylône », décrit Jérôme Marut. Des compétences qui intéressent les opérateurs et les exploitants de pylônes télécoms.

L’INFO EN + : « PROXYRIUS TRAVAILLE A ÉTENDRE ENCORE SON OFFRE DE SERVICES. NOUS NE POUVONS EN DIRE PLUS POUR LE MOMENT MAIS CELA NE SAURAIT TARDER. »

Proxyrius en chiffres

Siège social : Sainte-Florine (Haute-Loire)

Composantes : Inframet (Sainte-Florine) ; Altitech (Tramoyes/Ain) ; Semadrones (Quincieux/Rhône)

Chiffre d’affaires : 15 millions d’euros

Effectif : près de 80 salariés