Olivier et Laurent de la Clergerie, LDLC.
Stef Guiochon
Il y a toujours un esprit pionnier au sein de l’entreprise lyonnaise LDLC. Dans son cœur de métier bien sûr. Dans son approche sociale et sociétale aussi puisqu’elle met en place des conditions de travail uniques pour ses salariés.
LDLC s’est lancée dans la vente de matériel informatique et high-tech sur le web en 1996. Au fil du temps, la société familiale est devenue leader dans son domaine. Elle est aussi devenue multimarque avec les rachats de Top Achat, Materiel.net et Autour de bébé, dans le monde de la puériculture.
Elle a conquis le monde professionnel (25 % du CA). Elle a aussi décliné son concept sous forme de magasins et maille progressivement le territoire. 57 boutiques existent aujourd’hui (11 % de l’activité) avec un plan qui prévoit d’atteindre au moins les 100 points de vente.
Après avoir connu des difficultés il y a quelques années, LDLC est revenu en force avec une croissance exceptionnelle (+47 % au global en 2020 et +25 % à périmètre égal) et des résultats financiers inédits. Les périodes de confinement ont généré une dynamique des ventes qui se poursuit. « La demande a généré une pénurie et il y a encore des gens à équiper », explique le Dg, Olivier de la Clergerie, qui espère un chiffre d’affaires compris entre 750 et 800 M€ cette année.
Bilan positif pour la semaine de quatre jours
Si l’entreprise s’est toujours montrée intéressée par la qualité de vie au travail de ses salariés, la période qu’elle vit actuellement permet à la direction d’aller plus loin que n’importe quelle autre. Depuis le début 2021, LDLC est passée aux 4 jours de travail par semaine (sans baisse de salaire bien sûr) ! « Nous n’avons enregistré aucune perturbation depuis cette réforme, confirme Olivier de la Clergerie. Au contraire, nous constatons plus de sérénité chez les collaborateurs et un renforcement du sentiment d’appartenance ».
Les congés libérés en test
Pour parfaire l’expérience, LDLC a osé encore plus. Le groupe teste les congés libérés au sein de sa filiale Anikop, un éditeur de logiciels de gestion. « En fait, nous mettons toujours en avant la confiance au salarié », plaide Olivier de la Clergerie qui sort une dernière mesure phare de son chapeau, côté salaire cette fois-ci. « La Covid a mis en avant les postes en logistique qui sont en général peu payés. Chez LDLC, nous avons décidé qu’il n’y aurait pas de salaire inférieur au Smic +15 % dès 2020 et au Smic +20 % cette année. C’est une vraie mesure de reconnaissance et cela fidélise les salariés ».
LDLC
Activité : vente de matériel high-tech et informatique
Pdg : Laurent de la Clergerie
Dg : Olivier de la Clergerie
Siège : Limonest (Rhône)
CA 2020/2021 : 724 M€
Effectif : 1 000 personnes