Créée en 2014 par Charly Germain sur la base d’une innovation issue d’un laboratoire de l’Insa de Lyon, Deltalys développe et fabrique une solution innovante permettant de purifier les biogaz avant de les réinjecter dans les réseaux. Et dans le contexte actuel, l'entreprise cartonne et s'apprête à multiplier par quatre ses capacités de production.

Le biogaz a de beaux jours devant lui ! Et cela ne va pas pour déplaire à Deltalys qui a développé un média filtrant formulé à partir de matériaux biosourcés et de sous-produits industriels. Car avant d'être injecté dans les réseaux, le biogaz issu des sites d’enfouissement de déchets ou de méthanisation doit être filtré. Alors que la solution principale sur le marché consiste à recourir à la filtration par charbon actif - principalement importé de Chine - Deltalys s’appuie sur un média éco-conçu de filtration, réalisé à partir de matériaux majoritairement sourcés en France et issus de l’économie circulaire.

« Notre technologie permet de diminuer considérablement l’impact environnemental, tout en étant compétitive », explique Charly Germain qui se positionne sur un modèle de ventes et services associés (exploitation, maintenance, etc.) à une clientèle principalement composée d’opérateurs privés et de syndicats publics.

Une levée de fonds de 10 millions d'euros

Forte d'une levée de fonds de 10 millions d'euros réalisée l'an dernier et d'une aide de France 2030 dans le cadre de l'appel à projets « Première usine », Deltalys va investir 11 millions d'euros pour quadrupler sa capacité de production, à Saint-Fons, dans des bâtiments inoccupés de Kem One. En parallèle, l'entreprise poursuit sa R & D pour trouver de nouveaux résidus et déchets non dangereux à intégrer à sa matière.