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Samedi 12 Octobre 2024

Prix de l’Entrepreneur de l’Année AVEC EY

Nicolas Bourdel (SurgAR) : « La réalité augmentée va révolutionner la chirurgie au bénéfice des praticiens, des patients et des systèmes de santé »

Nicolas Bourdel, Pdg de SurgAR, est candidat au Prix EY de l'Entrepreneur de l'Année.

Nicolas Bourdel, Pdg de SurgAR, est candidat au Prix EY de l'Entrepreneur de l'Année.

SurgAR veut être le premier à mettre sur le marché une solution de réalité augmentée appliquée à la chirurgie mini-invasive. Reste à lever les obstacles réglementaires. Ce qui pourrait se faire prochainement.

« J’ai une double casquette », lance Nicolas Bourdel. Professeur de chirurgie gynécologique à l’Université Clermont Auvergne (UCA) et praticien hospitalier au CHU de Clermont-Ferrand. Toujours en activité, il est aussi le président de SurgAR (Surgical Augmented Reality). Depuis 2019, cette start-up est chargée de finaliser et de commercialiser un logiciel d’assistance à la chirurgie cœlioscopique par la réalité augmentée. Une « solution de rupture » fruit des travaux menés durant onze ans, à Clermont-Ferrand, par une équipe mixte de recherche, EnCoV, composée de praticiens de la chirurgie cœlioscopique, dont Nicolas Bourdel, et d’experts en vision par ordinateur.

Réduire les risques de complications postopératoires

La cœlioscopie est une chirurgie mini-invasive qui se pratique avec une caméra et se contente d’incisions de très petite taille, le chirurgien travaillant grâce à un écran. Si ses avantages pour le patient sont nombreux, elle pose des problèmes techniques auxquels répond la solution de SurgAr. En permettant au chirurgien de visualiser sur son écran à la fois les tumeurs à réséquer et les éléments à ne pas léser, ces logiciels rendent son geste plus sûr, plus rapide et plus efficace. En outre leur utilisation a pour objectif de réduire significativement les risques de complications postopératoires.

Aujourd’hui mature pour la chirurgie gynécologique, cette technologie est en voie d’adaptation pour les interventions sur le foie et les reins. « Les premiers tests en conditions réelles sont menés par les CHU de Bordeaux et de Saint-Etienne et nous avons des contacts avec d’autres établissements », indique Nicolas Bourdel qui, en 2020, a bouclé un tour de table de 1,75 million d’euros en fonds propres auxquels s’est ajouté un prêt de Bpifrance. Ce qui a permis à SurgAR de finaliser le développement de son logiciel, d’accélérer les démarches réglementaires et de préparer la phase de commercialisation : « Nous avons déjà des prospects en Europe et aux Etats-Unis », annonce Nicolas Bourdel qui n’attend plus que les autorisations de mise sur le marché. « Cela pourrait se faire très bientôt tout comme l’arrivée de nouveaux partenaires financiers », espère le dirigeant.

Sa vision de l'entreprise

« L’entreprise est le moyen de partir d’une innovation académique confidentielle pour amener une solution qui répond aux besoins de la société. Pour SurgAR, à ceux des soignants et des patients. »

  • Sylvie Jolivet

Surgar

Secteur d’activité : Dispositif médical (logiciel)

PDG : Nicolas Bourdel

Siège : Clermont-Ferrand

Effectif : 28 personnes

 

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