L’équipe dirigeante de Diamfab : Gauthier Chicot, Ivan Llaurado et Khaled Driche.
Gilles Galoyer
Basée à Grenoble, Diamfab est un spin-off de l’Institut Néel (CNRS) issu de 30 ans de recherche sur la croissance de diamant synthétique. Afin d’adresser le marché des semi-conducteurs et des composants de puissance, la start-up développe une technologie de rupture dans le domaine de l’épitaxie (technique de croissance de cristaux) et du dopage du diamant synthétique.
Diamfab veut devenir un fournisseur majeur des industries de l’automobile, des énergies renouvelables ou encore du quantique. Grâce à des performances électriques et thermiques supérieures au SiC (carbure de silicium) et au GaN (nitrure de gallium) largement utilisés dans les dispositifs de puissance, une efficacité record de 99 %, une grande compacité et une empreinte carbone réduite tout au long du processus (de la fabrication du matériau à l’utilisation des composants), les premières générations test des wafers de diamant à haute valeur ajoutée de Diamfab sont conçues pour jouer un rôle essentiel dans le processus d’électrification de nos sociétés. La jeune société affiche ses ambitions et dans le même temps, comme l’explique son président Gauthier Chicot, « il s’agit de créer un processus de synthèse le plus propre et le moins énergivore possible. »
Un site pilote opérationnel courant 2025
La start-up a passé un premier cap significatif avec une levée de fonds de 8,7 millions d’euros en avril dernier. Diamfab a, dans la foulée, annoncé travailler à l’installation, en banlieue grenobloise, de son unité de conception et de production de composants électroniques à base de diamant.
Le bâtiment devrait être opérationnel après l’été 2025. « Avec ce site pré-pilote, nous pourrons continuer la R & D dans des conditions représentatives de ce qui se fait dans l’industrie, avec de bons standards et une salle blanche. »
Les véhicules électriques dans le viseur
Depuis sa création en 2019, la société a su créer un écosystème de partenaires internationaux tels que Soitec, Murata, STMicroelectronics, le CEA ou encore Schneider Electric. La jeune société prépare la génération dorée des composants pour les convertisseurs de puissance. Et à ce titre, une industrie majeure, celle des véhicules automobiles électriques, pourrait devenir à court terme le premier marché de Diamfab.
Sa vision de l’entreprise ?
« Bien sûr l'entreprise doit devenir rentable, mais le fait que tout le monde puisse s’épanouir est un vrai sujet pour moi et mes associés. Nous mettons tout en œuvre pour garder cet esprit pour la suite lorsque la société grandira ».
Diamfab
Activité : synthèse de diamant semiconducteur pour une meilleure gestion de l'énergie électrique
CEO : Gauthier Chicot
Siège : Grenoble
Effectif : 16 personnes à fin 2024