Depuis la reprise de Besacier en 2016, Hugues Deloche a bâti à coups de croissances externes et d'innovation un groupe de mécanique industrielle de 250 personnes réalisant un chiffre d'affaires de 30 millions d'euros. Et il ne compte pas s'arrêter en si bon chemin.

Hugues Deloche ne se voyait pas entrepreneur… et pourtant ! « Après une école de commerce et un master en finances, j'ai travaillé pour un administrateur judiciaire. Je me suis retrouvé chez le fabricant de composants métalliques de précision Besacier, qui faisait l'objet d'un plan de continuation, pour gérer la fermeture ». Face au savoir-faire de l'entreprise mais surtout à un carnet de commandes encore bien rempli, Hugues Deloche ne peut se résoudre à voir fermer Besacier. En 2016, à 30 ans à peine, il rachète donc l'entreprise qu'il avait redressée en trois ans.

Des acquisitions réfléchies

Le début d'une belle aventure qui s'est poursuivie avec une première croissance externe deux ans plus tard… puis d'autres. L'année dernière, il reçoit le coup de fil d'un fournisseur l'informant que son concurrent est en vente, suite au décès du dirigeant. Fin 2023, il rachète donc Precision Components Industries qui réalise 18 millions d'euros de chiffre d'affaires avec 120 personnes, alors que son groupe en réalise 12 millions. « Pour chaque acquisition, je me pose la question de savoir si cela va permettre de renforcer l'activité des entreprises existantes pour servir au mieux nos clients, de façon rentable, tout en étant pertinent ». Des clients comme Alstom, Hitachi, Bosch, STMicrolectronics ou Symbio à qui il fournit une plaque pour ses piles à combustible : « Un produit que nous sommes les seuls à fabriquer en Europe », se félicite l'entrepreneur.

De l'hypercontrôle à l'hyperconfiance

Aujourd’hui, HD Industrie, devenu groupe Arcole, est présent sur cinq implantations, avec 250 personnes et un chiffre d'affaires prévisionnel de 30 millions d'euros à fin 2024. Une organisation multisite qui a amené le dirigeant à revoir son mode de management : « Aujourd'hui, j'interviens plus sur la résolution de problème. Je donne à mes managers la possibilité d'être entrepreneur en étant dans l'hyperconfiance alors qu'avant, j'étais dans l'hypercontrôle ».